
Dès l’annonce de son arrivée chez Chanel à l’été 2013, j’ai souhaité tirer le portrait d’Olivier Polge. Comme beaucoup de connaisseurs du parfum, j’appréciais le travail du créateur d’IFF pour Dior Homme, Midnight in Paris de Van Cleef and Arpels ou Repetto. Des compositions caractérisées par les notes poudrées d’iris, une certaine androgynie des fragrances masculines et une délicatesse qui affleure dans les créations féminines les plus grand public. Les usages de la maison de luxe veulent que les nouvelles recrues gardent le silence le temps de se familiariser avec la culture interne, c’est donc une grande satisfaction pour moi d’avoir pu réaliser cette interview en début d’année, peu après la confirmation de son rôle de créateur des parfums Chanel. Un poste d’autant plus prestigieux et stratégique qu’il y succède à son père Jacques, qui a signé quelques fleurons comme Egoïste, Coco Mademoiselle ou la très réussie Eau Première de N°5. Peu disert, ce qui lui confère une posture à la Patrick Modiano, le jeune homme s’exprime davantage par les molécules parfumées que par les mots mais sa modestie, d’après tous ceux qui l’ont approché, est non feinte. Une très belle rencontre publiée dans Le Journal du dimanche du 22 février.
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