Le Fabriqué en France à l’Élysée

1083
L’atelier de 1083, fabricant de jeans à Romans-sur-Isère. Un reportage à retrouver bientôt dans le Journal du dimanche – Photo P.C.

Ce week-end a lieu la grande exposition du Fabriqué en France au Palais de l’Élysée. Une reconnaissance pour 120 produits d’entreprises françaises qui font le pari du local, de la création d’emplois, de l’innovation. Les délocalisations de ces dernières années ont permis aux consommateurs de bénéficier de produits à bas coûts et aux marques d’augmenter leurs marges mais ont eu des conséquences en termes de destructions d’emplois en France, de création d’esclaves modernes à l’autre bout du monde et de pollution à tous les niveaux. De nombreux entrepreneurs ont fait le choix de relocaliser pour de pures raisons économiques (manque de réactivité d’une production lointaine) mais aussi de plus en plus pour des raisons éthiques, sociales et environnementales.

Dans les pages du Journal du dimanche depuis plus de cinq ans, j’écris sur ces entreprises courageuses, qui défendent le savoir-faire français. Loin d’un repli sur soi, c’est au contraire la promotion d’un mode de production plus respectueux de la main d’oeuvre, chez nous comme dans les pays en développement. L’emploi est un facteur de cohésion sociale dans un pays fracturé comme la France, et les travailleurs du Bangladesh ou d’Éthiopie méritent de nourrir leur famille dans des conditions décentes. L’objectif n’est pas de renier la mondialisation, mais de valoriser une économie plus saine, où chacun produit selon ses besoins et ses savoir-faire.

Parmi les entreprises que j’ai visitées ces dernières années, Bioseptyl, la dernière usine de brosses à dents en France, près de Beauvais, les poêles Mauviel en Normandie, Léa Nature à La Rochelle, Longchamp près d’Angers, Couleur Chanvre à Saint-Jean de Luz, Fragonard à Grasse… Et aussi Saint-Louis dans les Vosges, Verescence dans la Somme, 1083 à Romans-sur-Isère (ci-dessous). Un sacré tour de France qui montre la variété du tissu industriel français mais un écosystème encore fragile, qui a besoin du soutien des consommateurs. Au bout du compte, c’est eux qui ont la main, en choisissant des achats qui ont du sens.

Article paru le 9 février dans le JDD

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