Calendrier de l’Avent #24 : accepter les privations pour se régénérer

Une plante d’intérieur qui pourrait aller mieux (photo P. C.)

Une discussion avec une amie sur le biomimétisme m’a amenée à voir une analogie entre ce que nous vivons actuellement et la vie des plantes. Trop arrosée, une plante verte est envahie par la moisissure; assoiffée, elle s’assèche. Dans les deux cas, elle meurt si on laisse faire. Le bon équilibre est de la laisser se déshydrater juste assez pour trouver des ressources en elle-même, avant de l’arroser juste assez pour qu’elle développe de nouvelles pousses. C’est le même principe que le jeûne intermittent pour les humains qui met le corps au repos et lui permet de puiser dans ses réserves, sans aller jusqu’à s’affamer ni s’empiffrer en compensation.

Avec la crise du coronavirus, nous sommes aussi en état de manque, de relations sociales, de sorties, d’activité professionnelle. Dans le pire des cas, certains se retrouvent sans emploi, sans ressources, isolés, déprimés, et ils ont besoin des autres pour avancer. Mais pour qui est dans la frustration de cette situation subie sans être en danger, c’est l’occasion de puiser en soi pour trouver une nouvelle énergie. C’est aussi l’occasion de se nourrir de toutes les bonnes influences que l’on peut trouver, même sans le carburant social habituel. Lancer de nouveaux projets, envisager une reconversion professionnelle, se former à distance, faire des travaux chez soi ou dans son commerce…

À la veille d’un Noël en petit comité, on aura moins envie de faire bombance que de savourer ce qui compte vraiment, dans les possessions matérielles comme dans les liens avec les autres. Et on n’oubliera pas de prendre soin de ses plantes.

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